Effets des Publicités TélévIsées sur les Consommateurs e-commerce (EPIC)
Mesurer l’impact potentiel des publicités télévisées sur le comportement des utilisateurs d’un site e-commerce (e.g. navigation sur le site, sélection de produits, clics, etc.) est l’une des difficultés majeures rencontrées dans des environnements numériques.
Ce projet, qui s’inscrit dans le cadre d’une collaboration université/entreprise, a pour but d’explorer cette relation potentielle en créant un nouveau modèle d’intelligence artificielle (IA) à partir des données hétérogènes massives.
Les résultats obtenus par un tel modèle d’IA favoriseront une relation gagnant-gagnant pour les partenaires du projet. D’un côté, il permettra à l’entreprise de prendre des meilleures décisions d’allocation de budget et de mieux comprendre le comportement de ses consommateurs. De l’autre côté, il contribuera significativement au domaine de l’humanité numérique d’un point de vue académique en analysant les données réelles fournies par İLab Ventures, issues de différentes plateformes e-commerce (par ex. immobilier, assurance, job boards) bien connues en Turquie.
Günce Orman Gülfem Alptekin Hacer Turgu Nejat Arinik
Le projet Sport et relations internationales porté par Pr. Julian Fernandez (Panthéon-Assas – GSÜ), Jean-François Polo (IEP Rennes – GSÜ) et Lyna Maaziz (Panthéon-Assas – GSÜ), se décline en deux volets : en premier lieu, un colloque prévu à GSÜ le 26 avril 2024, et en second lieu, un ouvrage qui paraîtra en automne 2024. Les contributeurs auront à répondre à la question suivante : dans quelle mesure le sport est-il, dans les rapports interétatiques, la continuation de la politique par d’autres moyens, une nouvelle arène où se joue bien davantage qu’une compétition physique normée entre des représentants de leurs pays ? Le sport tend finalement à être un miroir unique de l’état des relations internationales, de la nature des relations entre acteurs à la place de l’économie libérale ou des préoccupations sociétales du moment. Les thématiques proposées entendent ainsi éclairer un phénomène social et sociétal d’ampleur inédite – à l’heure où la France s’apprête à accueillir les Jeux olympiques.
avec Lisa Morhaim, Université Paris-Panthéon-Assas, CRED Paris Center for Law and Economics
Ce projet permet de pérenniser un partenariat de recherche pluridisciplinaire entre l’Université de Galatasaray et l’Université Paris-Panthéon-Assas, avec un fort accent d’une part en Mathématiques et Algorithmique, et d’autre part en Economie (avec des implications en Gestion et Droit). L’analyse dynamique des décisions nécessite le développement d’outils mathématiques. De plus, les questions environnementales, de gestion durable, et leurs règlementations juridiques, dépendent de nos décisions présentes, mais aussi passées et futures. Ce projet fournira des outils mathématiques et des modèles innovants qui permettent de prendre en compte ces aspects, et qui soient à la fois implémentables, suffisamment généraux et souples pour l’utilisation par les chercheurs empiriques (analyse de données), et adaptés aux nécessités et problématiques de l’analyse économique.
Aysegül Yıldız Ulus
VIVENS – Comment penser le « vivre-ensemble » et l’inclusion dans les sociétés fragmentées en crise ? Études croisées (Bulgarie-Turquie)
en coopération avec Velislava Petrova (Univ. Sofia, Études culturelles)
Ce projet collaboratif entre l’Université Galatasaray et l’Université de Sofia vise à analyser le vivre- ensemble dans la société turque et bulgare, sociétés qui sont de plus en plus fragmentées. Dans ces contextes contemporains polarisés, comment penser l’intégration optimale et multiculturelle des populations, désignée sous le terme de « vivre-ensemble » ?
Le « vivre-ensemble » pose ainsi la question du lien social : comment cohabiter et faire cohabiter de manière harmonieuse les populations vivant sur un même territoire ? Comment peut être envisagée par exemple la cohésion entre des populations dont les visions du monde, les manières d’être et de vivre, les valeurs (idéologiques, politiques, environnementales…) auxquelles ils adhèrent diffèrent ? Comment assurer la « coexistence » pacifique des individus et permettre par exemple l’inclusion des minorités ethniques, des étrangers ou des populations migrantes dans des sociétés qui tendent à stigmatiser les différences ? Bref, qu’est-ce qui fait encore lien dans ces deux sociétés contemporaines ?
Ainsi, l’enjeu de ce projet est de décrire, à travers une approche transdisciplinaire, les modalités du « vivre-ensemble » tel qu’il est mis en place aujourd’hui : comment les sciences politiques, les relations internationales, la sociologie ou encore les sciences de la communication appréhendent-elles ce concept fondamental ?
Julie Alev Dilmaç Cem Özatalay Velislava Petrova
en collaboration avec Tétras Libre (https://tetras-libre.fr), une entreprise innovante française localisée sur le campus de Grenoble et distinguée en tant que Jeune Entreprise Innovante (JEI).
Le territoire turc étant soumis à une activité sismique notable, il peut être particulièrement utile de combiner l’expertise des sismologues et des mathématiciens sur une plateforme d’intelligence de données pour engendrer des avancées significatives dans la compréhension et la prédiction des activités sismiques.
Ce projet, mené en collaboration avec Tétras Libres de Grenoble et l’Observatoire de Kandilli à Istanbul (au sein de l’Université du Bosphore – Bogazici Universitesi, établissement pionnier dans la recherche sismique), vise à transférer et adapter la plateforme Tetras Lab pour qu’elle serve la communauté scientifique en Turquie. La plateforme permettra de collecter, de traiter et d’analyser des données sismiques provenant de diverses sources, notamment de l’Observatoire de Kandilli. Il s’agira également d’évaluer certaines méthodes déjà initiées par Tétras LIbres, centrées sur les algorithmes d’apprentissage automatique pour la prédiction, ainsi que leurs interprétations.
Gônenç Onay
L’espace mer Noire présente un intérêt renouvelé pour la recherche en sciences humaines et sociales. Longtemps sous l’emprise de grands empires, la région rassemble désormais des acteurs multiples et fait l’objet d’un nouveau cycle de concurrence / compétition / confrontation. Depuis la fin de la Guerre froide, en effet, les États-Unis soutiennent une politique de rapprochement avec la Roumanie (Forum de la mer Noire) ou des républiques du Sud-Caucase ; la Russie et la Turquie tentent pour leur part de préserver sinon d’accroître leur influence respective sur la zone ; l’Union européenne – avec l’adhésion de la Bulgarie et de la Roumanie (2007) – essaie quant à elle de faire valoir ses intérêts. Par ailleurs, nombre d’États sont en proie à des frictions internes d’ordres divers. L’instabilité gagne de nombreux domaines. La zone concentre des enjeux majeurs dans le domaine stratégique mais aussi énergétique, que la situation en Ukraine illustre avec force. La « sécuritisation » de l’espace mer Noire est en ce sens repensée et discutée. La politique actuelle en matière d’alliances (OTAN, UE, etc.), les régimes en vigueur (« Montreux », par exemple), les relations bilatérales (Turquie/Azerbaïdjan, Bulgarie/Russie, entre autres), les aspirations sécessionnistes (particulièrement en Géorgie et en Moldavie), les prétentions unilatérales sur les espaces maritimes (« privatisation » de la Mer d’Azov, etc.) apparaissent comme autant de sujets clivants justifiant des analyses distanciées.
Au-delà de son évident intérêt géopolitique et des rivalités à l’œuvre, l’espace mer Noire présente également un concentré des grandes questions politiques et sociologiques de l’époque. Cette région carrefour entre plusieurs mondes rassemble des acteurs aux ressources et aux données économiques, démographiques, sociales ou sociétales fondamentalement hétérogènes. L’espace mérite alors un réinvestissement de la recherche sur la « gouvernance », la coopération économique, la régulation des transports et des « nouvelles routes » de la mer Noire (routières et maritimes), la lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée, les libertés fondamentales, les questions migratoires, les droits des minorités, la préservation des espèces maritimes, la gestion des littoraux, le devenir des friches, etc. S’agissant plus spécialement de l’Union européenne, la région offre également un cas d’étude intéressant sur les divergences observées entre logique d’intégration, d’élargissement et d’approfondissement. Si la Bulgarie et la Roumanie devaient intégrer « Schengen », par exemple, la gestion de la frontière extérieure intéresserait directement les pays membres. L’espace mer Noire est surtout un terrain privilégié pour la mise en œuvre d’une politique européenne de voisinage et de sécurité qui soit au niveau des enjeux observés (« synergie pour la mer Noire », etc.)
Dans ces conditions, la voix des universitaires doit pouvoir se faire entendre pour réfléchir à la situation politique, économique et sociale des différentes composantes de l’espace mer Noire et pour proposer une vision des enjeux stratégiques de la région. A ce titre, les chercheurs en poste dans les différents États qui composent lato sensu la zone apparaissent comme les mieux placés pour initier un réseau de recherche qui associerait bien sûr d’autres intervenants et croiserait les regards sur les objets étudiés.
Il s’agit finalement d’associer les différents établissements et chercheurs présents dans l’espace mer Noire, sans oublier les chercheurs des établissements français pour adjoindre leur contribution scientifique sur les thématiques choisies, l’ensemble étant coordonné depuis GSÜ en raison de l’excellence scientifique de l’Université en sciences humaines et sociales, de la présence d’un corps important d’enseignants-chercheurs dans l’établissement et de l’appui du Consortium des universités françaises.
L’observatoire est piloté à GSÜ par un comité scientifique associant un membre par établissement partenaire. La direction stambouliote de l’observatoire est assurée par le Département de Relations internationales.
Menent Savas Cazala et le Département Relations internationales
Organisée en coopération avec l’Institut de Relations Internationales et Stratégiques (IRIS), France
Cette école d’été a pour but de permettre aux étudiants de suivre des cours sous forme de conférences, tables rondes, ateliers et/ ou plaidoiries portant sur les grands axes de la politique étrangère turque et le positionnement de la Turquie dans un contexte de désordre et d’incertitudes. A ce titre, il est envisagé d’organiser des rencontres et échanges académiques autour du rôle de la Turquie sur la scène internationale, les grandes lignes de sa diplomatie, ainsi que ses relations avec divers acteurs du système international.
Ainsi, les participants auront l’occasion de saisir les dynamiques fondamentales de la politique étrangère turque et comprendre sa transformation dans un monde fragmenté et en pleine turbulence, afin de pouvoir appréhender la diplomatie régionale et globale de la Turquie. Ce programme ambitionne de contribuer à l’exploration et au développement de nouvelles pistes de réflexion, ainsi que de coopération notamment entre la Turquie et la France.
Le programme comprend séminaires, tables rondes, 10 à 12 conférences et des sessions de travail en groupe qui seront tenues fin juin-début juillet 2024.
Quelques thématiques envisagées des conférences pourraient être les suivantes :
Département Relations internationales
La science des signes, nommée sémiologie ou sémiotique, est devenue une science de grande envergure qui ouvre ses portes à une multitude de disciplines traitant la production, la saisie et la reproduction du sens. Nous pouvons ainsi évoquer la sémiotique littéraire, visuelle, urbaine, architecturale, médicale, juridique, musicale, du cinéma, du théâtre, de la religion, des passions, de la traduction, de la mode, etc.. Un intérêt croissant est porté en Turquie aux études sémiotiques, même s’il n’y a pas de cursus de sémiotique à l’université, mais dans certains départements (de littérature, de traduction ou de communication), des cours de sémiotique sont assurés à différents niveaux (licence, master et doctorat) de même que des mémoires et des thèses sont soutenus en sémiotique.
Cette école d’été vise à apporter une approche théorique et pratique afin de développer tant l’enseignement de la sémiotique que les recherches dans ce domaine, et de contribuer à les promouvoir.
Sont invités aussi bien les étudiants et enseignants de GSÜ (départements de langue et littérature françaises, de communication, de sociologie, de philosophie, etc.) que ceux d’autres universités à Istanbul. Les professeurs invités qui assureront les séances théoriques et les ateliers sont des personnalités de tout premier plan qui produisent des recherches novatrices et inspirantes. Les participants recevront un certificat de participation à la fin des travaux.
Nombre de participants : 40
Organisation : 4 jours de cours soit 8 demi-journées, du 24 Juin au 27 juin 2024.
Les matinées seront consacrées à l’approche théorique, les après-midi sont conçues comme des travaux pratiques. Théorie sémiotique appliquée aux différents domaines.
Enseignants :
Doctorat en codirection
GSÜ (Pr. Pirim) & Panthéon-Assas (Consortium, Pr. Fernandez)
Dans le contexte du cyberespace, une dimension essentielle de la communication et de l’échange d’informations dans la société moderne, cette recherche explore la responsabilité des États en vertu du droit international face aux menaces croissantes du cybercrime. Les exemples de cyberattaques massives, telles que celles contre l’Estonie, Sony par la Corée du Nord, et l’intervention russe dans les communications de Barack Obama, illustrent les dilemmes complexes liés aux opérations cybernétiques transfrontalières et soulèvent des questions sur la violation potentielle de la souveraineté des États.
L’augmentation des cyberattaques étatiques brouille la ligne entre les actes criminels et ceux commandités par les États. Les évolutions récentes, comme dans le conflit russo-ukrainien, mettent en évidence l’importance stratégique du cyberespace dans la géopolitique mondiale. Ces activités posent la question de savoir si elles constituent une violation des obligations internationales des États, notamment en matière de diligence raisonnable.
Cette thèse vise à examiner comment les États pourraient être tenus responsables en vertu du droit international pour ne pas avoir prévenu ou réagi à des cyberattaques émanant de leur territoire, y compris celles perpétrées par des acteurs non étatiques. L’analyse inclut l’examen de l’attribution des cyberattaques et des défis associés, tout en proposant des solutions juridiques pour renforcer la sécurité et la stabilité du cyberespace.